150 emplois
13 millions d’euros |
L’autorité de la concurrence a autorisé, le 25 avril, la prise de contrôle du groupe Aqualande par Labeyrie Fine Foods (LFF) aux côtés de la coopérative agricole Les Aquaculteurs landais. Ce feu vert valide le rachat par LFF de 50 % des parts de la coopérative dans Aqualande. Coopérative qui en détenait jusqu’à présent la totalité. La signature définitive de l’accord entre les deux parties devait intervenir le 31 mai. L’entrée de LFF, leader du marché français du saumon fumé au capital d’Aqualande n’est pas sans poser de risques d’atteinte à la concurrence. En effet, le premier est numéro 2 de la truite fumée, le second le numéro 1. L’Autorité met donc en avant un « risque de captation des sources d’approvisionnement en truites au profit de Labeyrie » qui devient, de fait, un partenaire des Aquaculteurs landais, fournisseur des truites d’Aqualande. Compte tenu des difficultés d’accès à la matière première en France, Aqualande a dû se résoudre à prendre certains engagements. Le plus important est d’ouvrir l’offre de truites à des tiers transformateurs. « On doit mettre sur le marché à partir de 2017, l’équivalent de 350 tonnes de grandes truites », indique Stéphane Dargelas, le directeur commercial et marketing d’Aqualande. Objectif : « permettre à un opérateur actuel ou potentiel d’animer la concurrence sur le marché de la truite fumée », précise l’Autorité. Aqualande comme Labeyrie se sont aussi engagés à maintenir des négociations commerciales indépendantes et séparées de leurs produits en truite fumée et de ne pas coupler la vente de saumon fumé avec celle de truite fumée. Des engagements qui sont pris pour 5 ans, éventuellement renouvelables une fois, et dont le respect sera contrôlé par un mandataire. Loïc FABRÈGUES |