L’Onu vient tout juste de publier un rapport qui indique que l’industrie de la pêche est la plus vulnérable à la fraude alimentaire. Substitution d’espèces et problèmes d’étiquetage seraient de plus en plus répandus malgré les analyses ADN.
Ce mode de contrôle a d’ailleurs été utilisé par l’Europe sur le thon. Ou plutôt les thons : au niveau européen, 545 échantillons de thons ont été collectés et analysés dans six pays d’Europe.
En moyenne, les erreurs d’étiquetage sont de 6,7 % pour les thons proposés en frais ou en surgelés et de 7,84 % dans le secteur de la conserve. La France est le pays où le moins d’erreurs ont été constatées : seulement 4,3 % contre 12,64 % en Espagne. Ce n’est pas la panacée mais une amélioration par rapport à de précédentes études existe. D’autant que la confusion entre l’albacore et le patudo en frais s’explique par la ressemblance des juvéniles. Dans la conserve, si certains en Allemagne indiquaient germon au lieu de listao, d’autres proposaient de l’albacore ou du patudo à la place du listao. Pour le thon rouge par contre, sur les huit échantillons prélevés dans divers pays, sept substitutions ont pu être constatées. La vigilance s’impose donc toujours.