Global Dialogue on Seafood Traceability est un standard adapté aux produits de la mer. Gratuit, il vise à simplifier les échanges entre tous les professionnels, au niveau mondial.
Le « code-barre » n’est pas adapté aux produits de la mer et prend mal en compte les données qui leur sont spécifiques. C’est en partant de ce constat qu’est né GDST (Global Dialogue on Seafood Traceability). Débutée en 2017, ce qui était initialement une discussion informelle est désormais une fondation de droit néerlandaise, dont les professionnels peuvent devenir partenaires. En font déjà partie : Thai Union, Nueva Pescanova, les enseignes Metro, Sainsbury’s ou Whole Foods Markets ou bien encore l’organisme certificateur DNV. « C’est une solution pour simplifier et fluidifier les échanges, qui a vocation à être universelle. », résume Sébastien Metz, dirigeant de Sakana Consultants. Cette structure brestoise assiste GDST pour son développement en France, en Espagne et en Afrique.
Concrètement, le standard GDST permet de rajouter des « blocs » d’information qui n'existaient pas jusqu'ici : espèce, lieu de pêche, type d’engin, certifications (ASC, MSC, IFS, etc.)… « L’information est codée et se présente dans une sorte de tableau Excel. On peut recevoir une information GDST, la traiter en interne puis la ressortir, toujours en format GDST. Cela ne nécessite pas de gros investissements, même pour une PME », explique Nicolas Fournier, consultant chez Sakana Consultants. Le standard, qui s’adapte à de nombreux outils en open source, est interopérable. Ses applications sont nombreuses : blockchain, traçabilité, relations avec les fournisseurs ou les distributeurs, rappels produits, communication au consommateur, etc. « Actuellement, un mareyeur français qui a six clients en grande distribution doit remplir six fichiers différents. Avec GDST, ce n’est plus nécessaire », illustre Nicolas Fournier. La même simplification est attendue pour un distributeur qui voudrait changer de fournisseur. À terme, l’idée est aussi de développer un volet social, en intégrant les contrats des marins, par exemple. « Cela répond notamment à la problématique du travail forcé, et aux différentes législations internationales », souligne Sébastien Metz.
La FAO (Food and Agriculture Organization) reconnaît l’intérêt du GDST. Un premier pas vers l’objectif ultime : « Que tout le monde adopte GDST, bien sûr ! »
Fanny ROUSSELIN-ROUSVOAL