Un reportage, publié dans Les Échos du mardi 17 septembre, éclaire sur les ambitions russes en matière d’élevage de saumon. Le pays souhaite combler le manque créé sur le marché intérieur par l’embargo touchant les produits alimentaires en provenance d’Europe, suite à la crise ukrainienne de 2014, qui inclut le saumon de Norvège. Russian Aquaculture prend d’ailleurs modèle sur le géant salmonicole, d’où elle importe équipements, alevins et alimentation pour construire une véritable industrie locale dans le grand nord russe. En cinq ans, la société a investi près de 200 millions d’euros pour passer de 6 000 à 20 000 tonnes de production et vise 35 000 tonnes d’ici à 2025. De quoi redonner le goût du saumon aux consommateurs russes, qui n’en avalent plus aujourd’hui que 60 000 tonnes par an contre 150 000 avant les événements.