Troisième port français, Dunkerque constitue une entrée essentielle pour nombre de produits d’origine animale ou végétale conteneurisés et importés de pays tiers. Et qui dit entrée sur le territoire, dit formalités. Après Roissy et Le Havre, le port normand offre depuis fin 2015 l’originalité de réunir un poste d’inspection frontalier (Pif) et un service d’inspection vétérinaire et phytosanitaire (Sivep). Une nouveauté qui représente un réel gain de temps et d’efficacité pour les importateurs.
Le Pif/Sivep est agréé pour effectuer les contrôles sur les produits d’origine animale destinés à la consommation humaine (congelés ; réfrigérés et à température ambiante) et à l’alimentation animale. Ainsi que sur les produits d’origine végétale destinés à l’alimentation animale : les végétaux (beaucoup de fruits) et produits végétaux (dont le bois).
Directement connecté à la Chine notamment, et non loin du pôle d’activité halieutique de Boulogne-sur-Mer, Dunkerque est un outil important pour les opérateurs des produits de la mer. 5 % au minimum des produits de la pêche qui y transitent sont contrôlés à partir d’échantillons prélevés : température, conformité des informations… Autant de données recueillies par les services sanitaires qui se retrouvent de suite enregistrées sur la base européenne Traces. En amont, ces services, connectés à ceux des douanes, disposent déjà d’informations administratives (documents sanitaires…).
L’objectif de ce nouveau poste pour 2016 est de ramener la durée de ces contrôles à 30 minutes contre 45 auparavant (en cas d’absence d’analyses complémentaires à effectuer). Installé dans des locaux de 650 m2 élevés grâce à un budget de 2 millions d’euros, le Sivep vise 5 000 contrôles de lots par an, contre 1 000 actuellement. Cette optimisation des contrôles et le dédouanement rapide associé pourraient constituer des atouts pour récupérer des trafics à destination d’Anvers, Zeebrugge ou Rotterdam.
D.G.