25 % |
En moyenne, dans les supermarchés, le rayon poissonnerie représente 3,5 % du chiffre d’affaires total. Dans le nord du Gers, l’Intermarché de Lectoure, lui, émarge à 4,3 %. Une performance à laquelle David Larrat, en charge du rayon depuis 13 ans, n’est pas étranger. Il a d’ailleurs remporté en 2019 le challenge Rayon marée de Pavillon France pour le Sud-Ouest en catégorie supermarchés. Dans cette petite bourgade rurale de 3 600 âmes, il reste une clientèle attachée à une alimentation de qualité. « C’est ce qui nous permet, par exemple, sur le bar, de réaliser un quart de nos ventes avec du poisson sauvage, commente le distributeur. Certes, nous avons des clients qui veulent d’abord du prix et qui privilégient les produits d’élevage, mais nous avons aussi des gens prêts à mettre plus de 20 euros du kilo pour du bar de ligne. » Autre spécificité de la poissonnerie de ce Mousquetaire : la part importante des ventes de bar, daurade et maigre réalisée sur les mois d’été, avec 8 à 9 % du chiffre d’affaires de ces trois espèces enregistrés pendant juillet et août. « Nous avons un camping dans la commune qui accueille de nombreux touristes néerlandais et britanniques, explique David Larrat. Ce sont des gens qui cuisinent beaucoup, donc on vend pas mal de poissons pour des barbecues ou des planchas. » Au sein du rayon, bar, daurade et maigre contribuent à 4 % des ventes annuelles totales. En matière d’approvisionnement en poisson sauvage, le magasin réalise une part importante de ses volumes avec un bar moucheté, pêché au filet dans le golfe de Gascogne et livré tous les jeudis par un mareyeur s’approvisionnant aux criées d’Arcachon et de La Cotinière. « Nous nous sommes aperçus que nos clients sont très sensibles à l’origine française des produits », conclut le commerçant gersois. Il ne rate d’ailleurs pas une occasion de disposer sur son banc marée la signalétique Pavillon France. Bertrand GOBIN |
Retrouvez notre dossier complet : Bar, daurade : L’entrée dans une nouvelle ère