Objectif : |
Complices depuis une trentaine d’années aux États-Unis, les deux équipementiers renforcent leur alliance pour se développer dans le reste du monde. « Notre union est ancienne, rappelle Dave Tiso, Pdg d’Ishida Europe. Il s’agit d’une coopération et nous restons deux sociétés différentes. Mais désormais, en Europe notamment, nous serons plus forts et pourrons élaborer des lignes complètes spécifiques, pour les marchés du snacking qui sont à développer. » En France, ces derniers ont doublé de volume en dix ans. La chips de pomme de terre, que connaissent bien Ishida et Heat and Control pour avoir PepsiCo et sa marque Lay’s comme client aux États-Unis, reste le cœur de marché. Mais à ses côtés, des marchés de niche se développent et l’univers des produits de la mer participe à la diversification du segment, via des aromatisations aux algues, crevettes ou autres, comme par le développement de la finger food et ses tempuras, dim sum, etc. Avec un matériel monobloc comprenant une peseuse associative montée directement sur une ensacheuse verticale, le nippon Ishida a su, dès les années 1970, s’implanter auprès des acteurs de la filière. Son système est d’ailleurs très connu des mytiliculteurs. Aujourd’hui, l’équipementier peut offrir des solutions globales aux PME comme aux grands opérateurs internationaux. Les lignes complètes intègrent peseuse associative, ensacheuse (ou ligne d’operculage), puis détecteur de métaux ou à rayon X, testeur d’étanchéité, trieuse pondérale et encaisseuse. Cette dernière combine mise en forme des caisses, emballage et alignement des sachets, fermeture et enrubannage. « Le marché de l’agroalimentaire est très dynamique, analyse Pascal Oger, directeur commercial d’Ishida, et nous sommes très innovants, notamment sur les produits du frais. Ces derniers, fragiles et collants, sont compliqués. Notre métier est de travailler sur la gravité. » De son côté, Heat and Control propose depuis 1950 des solutions de friture (snack, nuggets, poissons frits…) « La qualité de nos échangeurs de chaleur est particulièrement reconnue », précise François Cousin, directeur des ventes. En se rapprochant un peu plus de Heat and Control, Ishida mise sur une innovation constante tant sur les systèmes d’automatisation, de process, de transitique, de pesage, de conditionnement et de contrôle qualité. Conscient qu’il faut « simplifier la tâche des opérateurs de contrôle en mettant en commun des informations, en travaillant la clarté des écrans de supervision », qu’il faut « aider les IAA à réduire les temps d’arrêt et le gaspillage de matière », Ishida analyse en permanence le comportement des produits dans les lignes de production qu’il installe. Et les indices de performance livrent des informations qui permettent des gains de productivité. Heat and Control est sur la même ligne : « Des outils comme nos Fastback remplacent les bandes transporteuses et assurent une meilleure distribution des produits, poursuit François Cousin. Conçus comme des modules, ils s’installent rapidement. Nos systèmes d’aiguillage proportionnel assurent une alimentation précise et homogène des peseuses multitêtes. » Un duo gagnant qui devrait prendre du poids… Dominique GUILLOT |
[ Zoom sur Ishida ] ◗ Le cœur de métier d’Ishida demeure celui du pesage associatif, que la société a investi en 1973. Dans ce domaine, les machines à sa marque peuvent atteindre des cadences de 300 sachets pas minute. Ishida est présent dans tous les secteurs, y compris l’industrie agroalimentaire, et gère autant des produits en vrac que des doses ultraprécises à cadence élevée. « Les produits de la mer représentent un secteur important pour nous, que ce soit dans le frais ou l’IQF, indique Pascal Oger, directeur commercial d’Ishida. Nous sommes très présents chez les cuiseurs de crevettes, un produit fragile, ou encore dans l’univers de la moule. Pour ce secteur, nous travaillons particulièrement le contrôle qualité avec des algorithmes très poussés et des capacités à détecter arêtes, coquilles… à haute cadence. C’est un plus, très apprécié. » |