1,5 M€ de chiffre d’affaires. L'objectif initial de Jégo Tradition pour 2017 devrait être largement dépassé. |
Un nouvel atelier de marée s’est implanté à Lorient en début d’année. Discrètement, mais solidement. « Suite au rachat par la société Armara de l’entreprise de Jean et Gilles Jégo à Étel, nous voulions poursuivre le développement de l’activité depuis Lorient. Nous étions trois en janvier, nous sommes sept désormais, et déjà à l’étroit », signale Christophe Poulelaouen responsable d’exploitation du site. La maison Jégo est reconnue pour ses produits d’excellence qui accompagnent les plus grandes tables. « Tout en poursuivant l’idée d’une qualité optimale, avec des poissons surtout issus de la pêche côtière, bar, sole, saint-pierre, mais aussi lotte ou cabillaud, nous cherchons une meilleure accessibilité en ouvrant davantage notre portefeuille clients », reprend Christophe Poulelaouen. Cet ancien poissonnier a quitté Lorient à la fin des années 1980 pour rejoindre Rungis où il a participé à l’éclosion d’Armara voici une dizaine d’années. Cette dernière société est adossée aux capitaux de la société familiale Charraire, basée à Vitry-sur-Seine et spécialisée dans l’import-export de fruits et légumes haut de gamme. « En revenant à Lorient, l’idée est de se rapprocher d’une ressource qui va en s’amenuisant », indique le mareyeur qui s’approvisionne grâce à l’achat à distance sur l’ensemble des criées bretonnes et alimente une page Facebook pour gagner en notoriété. En y ajoutant un peu de négoce pour les crustacés et les coquillages, les volumes commercialisés par Jégo Tradition oscillent de quatre à six tonnes chaque semaine. « Pour faire face à une demande grandissante sur l’ikejime, nous faisons monter en puissance un atelier d’abattage des poissons qui respecte les critères très exigeants de cette technique japonaise retardant le processus de décomposition », confie Christophe Poulelaouen qui cherche activement un espace plus grand. Bertrand TARDIVEAU |