Dans les mains du Tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer qui a déclenché une procédure d’alerte le 22 avril 2013, l’avenir de la Coopérative Maritime Etaploise pourrait déboucher sur une reprise partielle de l’unité de transformation et de commercialisation Charcot, doublée d’un plan de sauvegarde de l’emploi pour permettre à la CME de se concentrer sur ses métiers principaux : l’écorage et l’avitaillement des navires des artisans pêcheurs. Le directeur Éric Gosselin a présenté les grandes lignes de son plan au Comité d’entreprise de la coopérative le 20 septembre, avant un nouveau CE en octobre. Aujourd’hui, en dehors des filiales (restaurants, poissonnerie, accastillage…), la CME compte 111 employés. Un groupement, associant notamment le Breton Le Graët (Guingamp) et l’écoreur boulonnais Jacques Wattez (Unipêche), reprendrait l’unité Charcot en gardant la moitié des 70 salariés, tandis que la société serait redimensionnée à la taille de la flottille qui ne comprend désormais plus que 40 bateaux. « On envisage de garder 40 salariés dans notre cœur de métier, explique le directeur. Il resterait donc 36 postes à supprimer. On favorisera les mesures d’âge et les reclassements. » Le 23 octobre, une audience au Tribunal de commerce devra valider à la fois l’offre du repreneur, le PSE et la vision de la direction. « À nous de prouver qu’on peut honorer nos créances, ajoute Éric Gosselin, et de montrer qu’on est viable ».
B. LOBEZ