En France, le bulot est un incontournable des plateaux de fruits de mer et plus de 13 % des foyers s’en régalent. Mais le coquillage dont 5 077 tonnes ont été débarquées dans les criées françaises en 2016, contre 4 560 tonnes en 2015, peine à élargir son public. À l’étal, son prix moyen est resté plutôt stable, à 7,20 €/ kg en 2016 contre 7,10 € en 2015. En criées, malgré la hausse des apports, le prix moyen est passé de 1,75 €/kg en 2015 à 1,92 € en 2016. La demande viendrait-elle d’Asie ? C’est le constat que fait l’irlandais Aodh O’Donnell, directeur export d’Errigal Bay : « Désormais, 80 % de nos volumes partent vers l’Asie. La France n’est plus un débouché que pour 20 % de notre production. La demande y est difficile à anticiper tant la question du prix est importante dans l’Hexagone. » A contrario, la demande chinoise n’en finit pas de progresser. Selon le responsable, dont l’entreprise traite de 20 à 30 tonnes de bulots par jour en saison avec 92 bateaux partenaires, l’essentiel de la demande se concentre sur des bulots entiers avec coquille, si possible de grosse taille. « Mais nous cherchons à développer des segments à plus forte valeur ajoutée, comme la chair de bulot. Nous proposons ainsi de la chair de bulot tranchée qui sert à faire des toppings pour les sushis. » Un produit développé voilà quatre ou cinq ans avec un partenaire industriel, qui trouve son public puisqu’en valeur, la chair de bulots représente 60 % des exportations vers l’Asie contre 40 % pour le bulot avec coquille. Alors que sur les quatre premiers mois de l’année, les débarques dans les criées françaises ont progressé de près de 15 % par rapport à la même période en 2016, la demande asiatique pourrait jouer en faveur d’un maintien des cours. C. A. |
Zoom sur la consommation Source : Kantar Worldpanel La demande des ménages français |