Ambitions

◗ 75 M€
de chiffre d’affaires
en 2021 dont 40 % avec
les plats cuisinés (contre 20 % aujourd’hui)
100 M€ en 2026

Si Setraco n’abandonne en rien son activité en négoce de produits de la mer surgelés qui lui permet de réaliser 45 des 50 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 2016, l’acteur belge souhaite se développer sur le segment des plats cuisinés « à plus forte valeur ajoutée », indique son directeur général Erwin De Spiegeleire. « Le marché du négoce sur les produits de la mer surgelés est devenu un marché de commodités, où le discours prix domine. À moins de disposer d’une taille critique forte, la pression est difficilement tenable », poursuit Geert Sonneville, l’un des cofondateurs de l’entreprise.

Depuis 14 mois, Setraco dispose d’une usine moderne « avec des lignes de production et des machines qui feront la différence pour gagner en compétitivité », souligne Erwin De Spiegeleire. Pour l’heure, avec 2 500 tonnes de produits de la mer transformés, l’usine ne tourne qu’au tiers de ses capacités. Mais avec le lancement de la nouvelle marque Cook’s Pride « qui contiendra un minimum de 40 % de protéines, mais souvent plus de 60 % », Setraco espère bien voir son chiffre d’affaires progresser de 30 millions d’euros en dix ans.

L’entreprise s’est penchée sur les différentes tendances qui traversent l’alimentaire, a choisi de travailler autour de la cuisine du monde, saine, facile à manger, etc. Avec Michel Labory, chef français à sa tête, l’équipe de R & D a imaginé une cinquantaine de recettes autour des saveurs d’Asie, d’Inde, d’Amérique du Sud, de Méditerranée et d’Europe de l’Ouest. « Toutes ont été testées par des panels de consommateurs des régions du monde concernées, car même si nous adaptons les goûts à notre marché européen, nous souhaitions être proches des vraies saveurs », poursuit Erwin De Spiegeleire. Déjà huit références ont été accueillies par un distributeur scandinave, six autres en Belgique. Et, fort du recrutement d’un nouveau directeur commercial pour la France, Patrick Degrugillier, Setraco et ses 40 salariés espèrent reprendre des parts de marché perdues dans l’Hexagone.

C. A.