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Breizh Mer est un outil qui nous rassemble et qui porte nos idées, a annoncé Olivier Le Nezet, président du comité des pêches de Bretagne, à l’origine de ce projet. Nous avons un potentiel incroyable en Bretagne : l’objectif est de valoriser nos produits et notre savoir-faire ensemble. » Isabelle Thomas, ancienne députée européenne, a été nommée préfiguratrice de cette association. Elle aura un emploi du temps bien chargé en 2020, puisqu’à l’issue du premier conseil d’administration du 28 novembre débutera la mise en place d’une plateforme pour l’emploi, suivi d’un écolabel pour les produits de la mer bretons. Une problématique importante à tous les niveaux de la filière qui cherche à la fois « des bras et des cerveaux », chez les jeunes et les moins jeunes. Les professionnels ont pu évoquer ces problèmes devant les politiques bretons, abordant notamment la question des référentiels de formations non adaptés pour les marins pêcheurs ou les stages marées découvertes trop restrictifs en mytiliculture. « Nous sommes en France, il y a du chômage, nous avons des jeunes qui cherchent du boulot : donnez-nous la possibilité de nous développer, sinon les entreprises vont se ruer sur la main-d’œuvre étrangère », prévient Olivier Le Nezet. Une autre menace venue d’outre-Manche inquiète la filière qui va devoir jouer collectif pour mieux résister : le Brexit. « Ces échéances prolongées nous tiennent en haleine et vont déterminer l’avenir de la filière. Certaines entreprises pourraient être incapables de supporter le Brexit, avertit Frédéric Toulliou, président de l’Union du mareyage français. Il faut rester vigilant durant cette période de négociation cruciale. C’est aujourd’hui que s’écrit la prochaine histoire » Face à ces inquiétudes, Bernhard Friess, directeur général des affaires maritimes et de la pêche à la Commission européenne, se veut rassurant : « Nous sommes assez confiants sur la signature d’un accord avec le Royaume-Uni. » Guillaume JORIS |