Après une année 2016 exceptionnelle pour les pêcheurs de langoustines, la saison 2017 s’est avérée plus délicate à organiser. « Nous avons des pics de production de plus en plus précoces, autour d’avril, puis une baisse de rendement à la mi-juillet », explique Thierry Guigue, de l’OP Pêcheurs de Bretagne.
L’année dernière, la production n’avait pas subi d’interruption estivale et l’OP avait dû mettre en place des mesures de gestion des quotas pour pêcher de la langoustine jusqu’aux fêtes. Cette situation ne se reproduit pas cette année. L’OP devrait terminer l’année à 3 200 tonnes de production, sur les 3 400 tonnes de quotas, soit 10 % de moins que l’année dernière. Mais les faibles stocks et l’incertitude de la météo poussent les pêcheurs à se rabattre sur d’autres espèces apportant plus de garanties. « Ce n’est plus la saison de la langoustine. Même si les prix vont flamber à Noël, les pêcheurs préfèrent aller sur des espèces de saison comme la saint-jacques, plus sûre en termes de captures », poursuit Thierry Guigue.
Habituellement, les cours de la langoustine vivante triplent pendant cette période. « Si la météo est favorable, on devrait avoir assez de langoustines pour Noël, anticipe Jean Besnard de Moulin Marée. Reste que les consommateurs hésitent à débourser deux à trois fois plus un produit qu’ils payent en moyenne 15 €/kg en saison. » En fin d’année, il est plus facile de se rabattre sur la langoustine glacée ou des gambas.
Point positif, le 25 décembre étant un lundi, les mareyeurs pourront profiter d’une semaine pleine, rester ouvert six ou sept jours d’affilée, sans la coupure du dimanche quelques jours avant le réveillon.
Guillaume JORIS