Depuis la liquidation du mareyeur concarnois Le Venec fin 2019, il n’y a guère plus que cinq entreprises de mareyage à se prévaloir encore de la marque collective Bretagne Qualité Mer (BQM). Concurrencée par des initiatives privées ou des tendances plus récentes comme l’ikejimé, cette démarche continue toutefois à prouver sa pertinence, au bénéfice d’un métier traditionnel qui tend à voir ses marges de manœuvres réduites.
Créé il y a une trentaine d’années, le label BQM entend faciliter l’identification des meilleurs produits de la pêche bretonne. « Les étiquettes et pins BQM permettent de faire reconnaître et valoriser les poissons et crustacés extra-frais, avec de meilleures performances à l’export et des prix soutenus jusqu’à 20 % supplémentaires », assure Jean-Michel Le Floch, ancien mareyeur et administrateur de l’association Breizh Filière Mer qui, forte d’une trentaine d’adhérents, producteurs et représentants de producteurs, pilote cette démarche, à côté des noix de coquilles saint-jacques surgelées Label Rouge et moules de bouchot Label Rouge.
Parmi les opérateurs qui peuvent encore se prévaloir du précieux sésame, on recense Pors Gwen (Roscoff), Moulin et Sud marée (Loctudy), les Pêcheries Celtiques (Concarneau) et Bourbon (Quiberon). Parmi les vedettes de la marque, on trouve le bar, la lotte, la sole ou encore le turbot, mais aussi des langoustines. « Avec un total d’environ 250 tonnes certifiées en 2019, les volumes sont relativement modestes mais leur incidence est très significative. L’activité de certains acteurs dépend pour moitié des performances de la marque », reprend Jean-Michel Le Floch.
Bertrand TARDIVEAU