Rose fuchsia et noir, les deux couleurs emblématiques de la Paimpolaise conserverie ornent les nouveaux murs d’une entreprise qui brille par son dynamisme. Après dix mois d’absence suite à l’incendie ayant ravagé sa zone de production, la conserverie créée par Yann Trébaol a rapidement trouvé son rythme de croisière depuis la réouverture du site au début de l’année. « La croissance dépasse même de 20 % le niveau d’avant. Ce, grâce à la fidélité de nos clients qu’on a récupéré à 75 % », se félicite le dirigeant. L’esprit de fabrication reste identique : matière première de qualité en pêche fraîche ou surgelée et recettes créatives. À l’arrivée, un joli plateau de tartinables fins qui régaleront les proches à l’apéro. « C’est l’instant de consommation privilégié par l’entreprise avec des saveurs et des associations innovantes, destinées à une clientèle jeune de 25 à 35 ans. » Jeune et sensible au marketing à la fois coloré et branché de la marque que Yann Trébaol destine aux caves et aux bars à vin, aux épiceries fines, aux bistrots, voire aux poissonneries : « C'est notre cœur de marché. Nous ne ciblons pas les GMS, ni la vente directe. Les clients viennent vers nous. Les 750 points de vente que nous livrons sont un des meilleurs vecteurs de développement. » Forte d’une gamme de 70 recettes de tartinables en verrine, la conserverie développe avec succès des tapas de coquillages, de céphalopodes et bientôt de crustacés. Le nouvel outil, qui représente 1,5 million d’investissement, a été complètement reformaté pour les deux lignes de produits. Le cycle de production se distingue par la préparation et la cuisson artisanales d’un côté et le conditionnement fortement automatisé de l’autre. L’entreprise qui peut fabriquer entre 4 000 et 8 000 verrines par jour ou 2 000 à 5 000 tapas, réalise un chiffre d’affaires de 2,3 millions d’euros dont 5 % à l’export. « On cherche surtout des marchés de niche au Royaume-Uni, en Suisse et maintenant aux Philippines et au Japon. » B. V.
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