La baisse de 12 % des quotas de lotte, un instant envisagée, n’a pas eu lieu. « En soi, cela n’aurait pas changé grand-chose aux apports des bateaux français sur l’espèce », indique Thierry Guigue, directeur adjoint de Pêcheurs de Bretagne. De fait, seuls 65 % et 78 % des quotas sur les zones respectives du golfe de Gascogne et de la mer du Nord et Celtique sont consommés. « Cela aurait plus joué sur d’autres espèces, puisque nous échangeons tout ou partie du reste du quota pour pouvoir pêcher plus d’autres espèces. » La stabilité du quota pour 2018 dans les trois zones est donc une bonne nouvelle pour les pêcheurs, d’autant que la baudroie fait partie des espèces où l’on peut reporter, dans une limite de 10 %, le non-pêché sur l’année suivante. Sous les criées, les tonnages vendus de baudroie se sont avérés plutôt stables en 2017, par rapport à 2016 : des volumes en hausse de 2 % pour des prix en légère baisse, 4,96 €/kg sur les onze premiers mois de l’année contre 5,11 €/kg en 2016. « Et depuis deux ans, nous connaissons de moins en moins de fluctuations de cours sur la lotte, note Franck Evrat, chargé de mission au sein de l’OP Pêcheurs de Bretagne. Certes, nous pourrions espérer que les cours se stabilisent à un niveau plus haut, mais la stabilité évite les déceptions des pêcheurs qui, pour une même qualité, voyaient en deux jours le cours chuter de 80 centimes au kilo ! » Et si les prix moyens ont un peu baissé, c’est aussi parce que « cette année, nous avons eu des apports plus abondants sur les tailles 3, soit les 2 à 4 kg », rappelle Franck Evrat. Fin janvier-début février, avec la fin des tempêtes et le retour de plus de bateaux à la pêche, les cours pourraient baisser un peu. Une opportunité pour ceux qui font du surgelé ou pour les poissonniers. Céline ASTRUC
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3 200 t , Écosse - mer Celtique
La lotte est une espèce importante pour la France |