La truite fumée, gagnante des fêtes ?

Le 17/02/2025 à 15:25 par La rédaction

+ 5,2 % en volume, + 2,8 % en valeur : c’est la progression des ventes de saumon et truite fumés sur la dernière période de l’année (9 décembre 2024 au 5 janvier 2025) par rapport à la même période de l’an dernier. Selon les chiffres Circana (en hypermarchés, supermarchés, e-commerce et magasins de proximité) relayés par Les Entreprises du Traiteur Frais (ETF), c’est surtout la truite fumée qui a tiré les performances. Ses volumes ont enregistré une croissance de 17,7 % sur décembre, quand la hausse est plus modérée sur le saumon fumé (+ 2,5 %). D’autres segments sont dans le vert : l’apéritif frais (blinis et tartinables) progresse de 3,2 % et le marché des crevettes élaborées de 3,5 %.

Les consommateurs semblent avoir acheté plutôt au dernier moment. Le panéliste NielsenIQ a dévoilé des chiffres de ventes festives sur une période plus large (du 4 novembre au 5 janvier en comparaison avec la même période de l’année précédente). Dans cette étude, les ventes de saumon fumé sont en chute de 3,8 %. Mais là encore, la truite est au rendez-vous, en progression de 8,9 %.

Labeyrie Fine Foods s’est réjoui d’une « saison très réussie ». Le groupe affiche des parts de marché très confortables sur cette période stratégique : 35,9 % sur le saumon fumé (marques Labeyrie et Delpierre), 54,9 % sur l’apéritif frais (marques Blini, Atelier Blini et Labeyrie) et 45,8 % sur les crevettes élaborées (Delpierre), en valeur. Sur la journée de ventes la plus importante – le 24 décembre –, le groupe s’est classé no 2 des fabricants en CA, avec 11,5 millions d’euros réalisés en une seule journée, derrière Ferrero (11,9 millions d’euros) et devant Nestlé (9,2 millions d’euros). Cette belle place se double d’une autre performance : + 65 % par rapport à l’année dernière.

Plus généralement, « les produits festifs ont tiré leur épingle du jeu avec une augmentation significative de leur chiffre d’affaires, de 11,3 % », souligne la Fédération du commerce et de la distribution. Sur la dernière semaine de l’année (du 21 au 28 décembre), il s’est vendu 31 % de volumes de foie gras en plus que l’an dernier. Seul le champagne fait grise mine, avec des ventes en chute de 6 %. Par département, selon Nielsen IQ, la Lozère (+ 13 %), l’Orne (+ 5 %) et l’Aveyron (+ 4 %) ont acheté plus de produits festifs que l’an dernier. La Seine-Saint-Denis (– 6%), le Territoire de Belfort (– 2 %) et le Cher (– 2 %) en ont en revanche moins consommé.

 

Fanny ROUSSELIN-ROUSVOAL

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