L’Association des entreprises de produits alimentaires élaborés (Adepale) quitte l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), et rallie la Confédération des PME (CPME) en créant la CPME alimentaire. Jérôme Foucault, président de l’Adepale, l’a annoncé le 17 novembre. « À l’Ania, beaucoup d’entreprises internationales ne fabriquant pas en France ont voix au chapitre. Pour nos entreprises, la France est plus qu’un marché, c’est là où elles ont leurs racines, elles participent à la vie des territoires. Elles méritent une écoute plus attentive. Il s’agit de défendre nos savoir-faire et la souveraineté alimentaire. »
L’Adepale fédère les entreprises alimentaires françaises via six syndicats métiers (conserves, surgelés, traiteurs frais…). Soit 400 usines, à 95 % des PME, TPE et TPI, employant 50 000 salariés, et réalisant près de 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Il y a urgence à défendre les entreprises marquées par la crise. « Celles qui dépendent de la RHD, du tourisme, de l’évènementiel, s’inquiètent pour leur avenir à court terme, alerte Pascal Bredeloux, administrateur de l’Adepale. Nous demandons un dispositif public d’appui aux fournisseurs, oubliés, que ce deuxième coup de butoir risque de mettre à genoux. » Il faut aussi favoriser un juste partage de la valeur de l’amont à l’aval, en renforçant les interprofessions et la contractualisation. « On doit aller plus loin que la loi Égalim », soulève Jérôme Foucault, alors que les négociations commerciales pour 2021 avec la grande distribution démarrent avec « des demandes de déflation inacceptables ». L’Adepale attend aussi toujours un cadre réglementaire à l’exonération des pénalités logistiques.
Solène LE ROUX