L’aquaculture européenne faite pour durer

Le 30/12/2015 à 17:31 par La Rédaction
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Lors de sa dernière rencontre annuelle « Aquaculture in motion » qui s’est tenue à Bruxelles le 16 novembre sur le thème de l’aquaculture intégrée, la Fédération des producteurs aquacoles européens (Feap) a rappelé que l’aquaculture est une priorité de la Commission. « Nous n’avons plus rien à prouver sur la durabilité », ajoute son président Arnault Chaperon. Les professionnels citent notamment la faible empreinte carbone du poisson d’élevage comparée à la viande de porc ou de bœuf. Autre argument mis en avant, le ratio de conversion alimentaire du saumon (1,2 kg d’aliment pour 1 kg de chair) bat de loin celui du porc (3), du bœuf (8) ou même de la volaille (2). « L’exemple de la truite suffit aussi à contrecarrer les estimations exagérées sur la consommation de poisson-fourrage par l’aquaculture. En 15 ans, on est passé de 5,3 kg de poisson pélagique à 0,6 kg utiles pour produire un kilo de truite », détaille Arnault Chaperon. Ces progrès, réalisés grâce aux substitutions de protéines et huiles de poisson par des protéines et des huiles végétales, réduisent, de fait, la pression sur la ressource marine.

Parallèlement et suivant la même tendance qu’au niveau mondial, l’aquaculture européenne (*) a bondi de 67 % ces dix dernières années pour atteindre 2,34 millions de tonnes de poisson en 2014, en grande partie grâce au saumon. Sur ce total, la part de l’Union européenne est de 27 % et sa croissance est moindre comparée à celle des pays tiers européens. Malgré une reprise l’an dernier, la France a même vu sa production décliner entre 2005 et 2014. Sa part dans l’Union n’est que de 6,5 % mais elle arrive quand même au troisième rang de la production européenne (*) de grande truite après la Norvège et la Finlande.

La concurrence est nettement plus vive sur la truite portion avec la Turquie qui domine la production européenne élargie : 107 500 t sur un total de 250 000 t. Le bar turc mène également la danse avec 74 650 t sur 148 360 t. En daurade, la Grèce reste olympienne avec 71 000 t sur 146 470.

B.V.

 

(*)  Feap, yt compris Norvège, Turquie, Féroé et Islande.

 

 

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