L'année 2019 2 950 200 Le nombre |
Les 6 et 7 février, la criée de La Rochelle a abrité le concours des Meilleurs ouvriers de France (Mof) pour le métier de poissonnier-écailler. Une première ! Depuis 2007 et la création d’un diplôme dédié à cette catégorie professionnelle, la compétition avait toujours eu lieu à Rungis. « C’est le Comité d’organisation des expositions du travail (Coet) qui a choisi de se rapprocher du littoral. Il a aussi souhaité organiser des sélections sur les trois façades maritimes françaises », raconte Bernard Benassy, président du jury. Trente-six candidats ont participé à cette qualification en avril. Pour les onze finalistes, la cuvée 2019 a apporté son lot de nouveautés. Non des moindres. Le concours s’est tenu sur deux jours au lieu d’un. « J’ai ajouté une épreuve de cuisson et de présentation d’étal de coquillages ainsi qu’une épreuve de vitesse pour l’ouverture des huîtres », explique Bernard Benassy. Le directeur de la Scapp (Société coopérative artisanale de poissonniers professionnels), dont la candidature à la présidence du jury a été appuyée par l’Union nationale de la poissonnerie française, a aussi souhaité une orientation plus importante des épreuves théoriques sur la gestion. « Il faut qu’un poissonnier sache calculer ses prix de revient », appuie-t-il. L’évolution du métier lui laisse penser que ce concours devrait encore s’enrichir avec l’ajout d’une épreuve traiteur. « Ce rayon prend de plus en plus d’importance dans les poissonneries », souligne-t-il. Les lauréats 2019, pour lesquels le suspens demeurait à l’heure où nous mettions sous presse, pourront déjà profiter de la renommée du diplôme de Mof. « C’est 10 à 30 % de chiffre d’affaires en plus », indique Bernard Benassy. Loïc FABRÈGUES |