2,7 M€ d’investissement pour Gallen et Pêcheries d’Armorique. |
« Nous conservons la volonté de nous développer en profitant de rapports privilégiés avec l’OP Cobrenord ou l’armement Porcher notamment. Et malgré une concurrence vive, nous avons vécu une très bonne année », estime Noël Le Graët, président du groupe éponyme, avant de passer la parole à sa fille, le 25 février, jour d’inauguration des nouveaux locaux de Gallen à Erquy. « Je suis effectivement fière de poursuivre le développement de ce groupe familial, régional, qui a une vision sur le long terme », enchaîne Valérie Le Graët, directrice générale et présidente de Fipêche. Cette inauguration concerne Gallen et les Pêcheries d’Armorique, deux entreprises de l’entité Fipêche (avec Celtarmor, Halios…) du groupe Le Graët, lancé dans l’agroalimentaire avec Celtigel, en 1986. Gallen est entré chez Fipêche en 2017. « Nous disposons de trois sites en Bretagne, détaille le directeur François Gallen. Et celui d’Erquy devenait trop petit. Nous avons donc créé ce nouveau local de près de 500 m2 pour assurer un meilleur confort à notre quinzaine de salariés qui assurent découpe et filetage manuels à destination de la restauration ou des détaillants. » Les Pêcheries d’Armorique, emmenées par Stéphane Jouanno, vont pouvoir s’étendre dans le bâtiment voisin : « Ce déménagement libère de la place, qui va nous permettre de restructurer totalement nos activités et nos process », précise-t-il. Sur les quais du port, l’atelier de mareyage des Pêcheries travaille la marée fraîche à destination de la grande distribution, des industriels ou de Rungis. Une autre usine, installée dans la zone des Jeannettes en 1997, est dédiée plus largement à l’exportation, avec des flux traditionnels vers l’Espagne et l’Italie, de céphalopodes notamment. « Nos deux activités sont complémentaires, assurent en chœur François Gallen et Stéphane Jouanno, entre petite pêche, coquille Saint-Jacques et pêche hauturière. » Si Gallen achète plutôt entre Brest et Saint-Quay-Portrieux, les Pêcheries d’Armorique travaillent sur un périmètre plus vaste, entre Zeebruges (Belgique) et La Cotinière. Cette géographie permet de soulager un peu les incertitudes liées au Brexit et de souligner la bonne nouvelle de cet investissement dans la pêche et le mareyage. Dominique GUILLOT |