En 2017, l'Accord économique et commercial global (AECG), plus connu sous son acronyme anglo-saxon de Ceta, réduisait les droits de douane de l'Union européenne à zéro sur les homards canadiens vivants avant d’éliminer les tarifs sur les homards canadiens congelés et transformés. Les États-Unis, eux, continuaient à payer entre 8 et 20 % pour exporter les mêmes produits. Mais les règles viennent de changer.

Le représentant au commerce des États-Unis, Robert Lighthizer et le commissaire au commerce de l'Union européenne, Phil Hogan, ont signé le 21 août un accord éliminant, rétroactivement à partir du 1er août 2020, tous les droits de douane sur les importations de produits de homard vivants et congelés des États-Unis. Un événement car ces réductions tarifaires sont les premières entre les États-Unis et l'UE en plus de deux décennies. Alors que les exportations américaines de produits de la mer vers l'UE approchaient 94 millions d'euros en 2017, il a réjoui les acteurs de la filière des produits de la mer aux États-Unis. Annie Tselikis, directrice exécutive de la Maine Lobster Dealers Association, s’est notamment félicitée de « retrouver des règles du jeu équitables par rapport à nos homologues canadiens ». John Connelly, président du NFI (Institut national des pêches), a lui eu une pensée pour « les hommes et les femmes qui récoltent le homard américain et les transformateurs et distributeurs qui fournissent ce produit aux consommateurs sur le marché vital de l'UE et dans le monde ».

Les frais de douane sont dans un premier temps supprimés pour une période de cinq ans. Mais la Commission européenne lancera rapidement des procédures visant à les rendre pérennes. En échange, les États-Unis, réduiront de 50 % les taxes sur certains produits exportés par l'UE, pour une valeur commerciale annuelle de 135 millions d’euros. Les produits de la mer ne sont par contre pas concernés. il s’agit de plats préparés, verrerie, poudres propulsives, briquets…