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Stupeur et colère pour les pêcheurs de maquereau d’Atlantique nord. L’organisme de certification MSC ne labellisera pas l’espèce avant qu’un accord de gestion ne soit trouvé entre les pays concernés par la pêche commerciale du maquereau, soit l’Europe, l’Islande, le Groenland et la Russie. La coalition internationale pour le maquereau d’Atlantique nord (Minsa), qui compte pour 60 % des captures mondiales du pélagique, accuse le MSC de déficience. « Les lignes sont tellement floues que le marché ne peut pas distinguer les producteurs qui s’investissent dans des pratiques durables et ceux qui ne le font pas », peut-on lire en conclusion de leur réponse au MSC. Mais les pêcheurs ne sont pas les seuls affectés. Les conserveurs vont aussi devoir se serrer la ceinture. Le stock de maquereau d’Atlantique nord représente plus d’1 million de tonnes de pêche chaque année. Seulement une partie de cette production est certifiée mais cela représente en théorie un manque à gagner pour l’ensemble de la filière. « Ils ne se rendent pas compte des conséquences sociales et économiques qu’une telle décision peut avoir sur certaines entreprises, déplore Antoine Dhellemmes, directeur de France Pélagique. Le MSC nous tient en otage. Ils ont réussi à former un monopole que je n’apprécie pas du tout. J’espère que l’on va trouver un autre label. » L’industrie est en effet coincée, les conserveurs, obligés d’imprimer deux types de boîtes différentes, se retrouvent avec des stocks inutilisables et incapables de fournir leurs clients. Mais chez Gendreau, on ne voit pas cela d’un mauvais œil : « Les consommateurs ne sont pas sensibles au logo MSC, le marché de la conserve de maquereau a baissé de 2 % depuis 12 mois, alors que toutes les MDD et marques nationales abordent le logo, analyse Philippe Gendreau, directeur de la conserverie vendéenne. Au contraire, cela va peut-être permettre de détendre les prix, la certification MSC étant toujours une source d’inflation. » « Les audits indépendants continueront de suivre les progrès de cette pêcherie dans les années à venir et j’espère que nous verrons la mise en place d’une gestion commune et durable, afin de pouvoir réinstaurer la certification », conclut Hans Nieuwenhuis le directeur Europe du nord du MSC. Guillaume JORIS
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