Portée par la vague du régime Dukan, la consommation de surimi en France avait connu un pic historique en 2011 à 63 373 tonnes dégustées. Depuis, le marché ne cesse de se rétracter, sans revenir toutefois à son niveau de 2009, « l’année de référence », pour Caroline Guivarc’h, responsable marketing de Coraya. Le marché se stabiliserait-il légèrement au-delà des 55 000 tonnes ? Les données Kantarworlpanel de la consommation le laissent croire, puisque sur la période de janvier à août 2015, les volumes vendus sont en hausse de 2,7 % avec des prix stables à 6,70 € le kilo.

Un constat que ne partage pas Caroline Guivarc’h, qui s’appuie sur les données de Nielsen, en hyper et super (donc hors hard discount) jusqu’en septembre. « Le marché pour nous est en recul de 3,3 % en volumes et de 1,8 % en valeur. Le mois de septembre 2015 a été, effet de la météo, moins bon qu’en 2014. Néanmoins, ce sont surtout les MDD et les premiers prix qui sont en recul. -6 % en valeur pour les MDD, -13,2 % pour les premiers prix. » Ira-t-on vers une reprise du marché ? « La réponse est dans nos mains. Il faut innover, débanaliser le marché du surimi. Lorsque les innovations sont pertinentes, à l’instar des Suprêmes de Coraya, elles recrutent de nouveaux consommateurs et tirent la croissance. Mais s’il est assez facile d’introduire de nouvelles références dans les rayons, les enseignes sont très exigeantes en matière de résultats. »

Les pistes d’innovation, dites d’amélioration de la gamme, restent bien sûr la suppression des additifs de tout poil, mais des recherches en termes de formats ou de saveurs doivent se poursuivre pour conquérir de nouveaux consommateurs. « Consommer du surimi doit être un plaisir, gourmand. » Côté prix, les marques se doivent de valoriser le marché, pour compenser un effet taux de changes qui a fortement fait chuter la rentabilité des entreprises.

C.A.