Mericq avant 28 sites |
Le 1er juillet 2018, l’entreprise Kermarée, créée en 1991 par William Madelaine et Jean-Pierre K’dual, deux conchyliculteurs de l’ouest Cotentin, entre dans la galaxie Mericq, dirigée par André et Charlotte Abadie. Le groupe, majeur pour l’approvisionnement, la transformation et la distribution de produits de la mer dans le sud de la France, met ainsi un pied en Normandie, terre de coquillages. Depuis sa création, Kermarée conditionne, transforme et distribue près de 1 600 tonnes de moules de bouchot ou de corde produites par un réseau de 14 mytiliculteurs partenaires en France et deux en Irlande, environ 600 tonnes d’huîtres issues de ses tables et de celles de 15 autres ostréiculteurs partenaires ainsi que 2 300 tonnes de bulots capturés par 25 bulotiers de l’ouest Cotentin, avec lesquels il a noué des relations privilégiées. Enfin, Kermarée a complété sa gamme avec les palourdes, coques, patelles et salicornes que lui amène un réseau de pêcheurs à pied. In fine, les 5 200 tonnes de produits de la mer que l’entreprise normande, installée à Blainville-sur-Mer, commercialise font vivre 49 salariés, génèrent un chiffre d’affaires de 19,3 millions d’euros et un bénéfice de plus de 600 000 euros. L’ambition de Mericq n’est pas de casser cette jolie dynamique mais bien de la soutenir par de l’investissement, comme il l’a fait depuis deux ans avec Béganton, spécialiste breton des crustacés. Les deux chefs d’entreprise, André Abadie et William Madelaine, insistent d’ailleurs pour dire que les entités conserveront leur autonomie de fonctionnement, leurs clients, etc. Certes, s’il doit s’approvisionner en coquillages, Mericq cherchera d’abord à le faire auprès de Kermarée, synergies obligent, mais il ne sera nullement prioritaire sur la clientèle existante du Normand. Et comme pour confirmer une transition en douceur, William Madelaine accompagnera le groupe Mericq pendant au moins deux ans. Céline ASTRUC |
[ Comme pour Béganton ] ◗ Depuis la reprise de Béganton par Mericq, les deux noms continuent de coexister. Deux millions d’euros ont été investis dans la modernisation des viviers de Roscoff, Cancale et Lorient. Un autre million a été alloué à la réparation de la flotte de Béganton et à l’acquisition de caseyeurs. De trois, ils sont passés à cinq. Un sixième sera à l’eau fin 2018. Une précaution face à la menace du Brexit. |