Dans une résolution non législative, adoptée à main levée, les députés européens appellent les États membres de l’Union à renforcer les contrôles nationaux en matière d’étiquetage et demandent à la Commission « d’exploiter le potentiel de l’apposition d’un code-barres ADN qui pourrait aider à identifier les espèces ». Pour Alain Cadec, président de la commission Pêche au sein du Parlement, il s’agit « d’un signal clair envoyé à la Commission et aux consommateurs européens, face aux révélations de différentes études montrant des niveaux élevés d’étiquetage erroné des produits de la pêche vendus sur le marché européen, notamment dans le secteur de la restauration ». La résolution fait ouvertement allusion à une étude publiée fin 2015 par l’ONG Oceana à propos du poisson servi dans les restaurants de Bruxelles. Basée sur des tests ADN de 280 échantillons collectés dans des restaurants de la capitale belge, celle-ci montrait que 31, 8 % des poissons servis sont mal étiquetés.
Jérome HERVÉ