Dans la zone de production 80.03, baie de Somme-Nord, le quota pour la pêche à pied des coques a été diminué à 64 kilogrammes par jour et par personne jusqu’à la fin de l’année.
L’arrêté imposant une telle baisse a été émis le 24 novembre, sur la proposition du directeur interrégional de la mer Manche-Est-mer du Nord. Il prend également en compte l’avis du Gemel (Groupe d’étude des milieux estuariens et littoraux) qui a réalisé, en octobre, une visite de gisements avec les pêcheurs, le comité régional des pêches des Hauts-de-France et les affaires maritimes. Selon cet avis, le gisement « ne rencontre pas de problèmes de renouvellement de la ressource ».
Samuel Gamain, président de l’association des pêcheurs à pied et vice-président du comité régional des pêches des Hauts-de-France, regrette ce choix des affaires maritimes. « La réduction de quotas de 30 kilogrammes représente un manque à gagner de 1 000 euros par mois », estime-t-il. Selon lui, cette décision a été motivée par les problèmes des mareyeurs à écouler leurs stocks. En parallèle, en Normandie et en Loire-Atlantique, les quotas pour la même espèce n’ont pas été baissés. « En plus, la coque de ces régions est achetée 1 euro de plus que la nôtre », insiste Samuel Gamain.
Pour Gemel, l’explication de cette réduction pourrait venir de la taille des coques. Selon Thierry Ruellet, un des chargés de recherches, déjà en octobre, il était question de baisser les quotas au risque de la pêche des coques en dessous de la taille minimale de capture autorisée, soit 27 millimètres.
Darianna MYSZKA