[ Production mondiale : ◗ Les deux premiers producteurs mondiaux anticipent une croissance des abattages en 2018. En Norvège, la biomasse est élevée et la production pourrait atteindre 1,3 million de tonnes. Le Chili, de son côté, devrait retrouver son niveau atteint en 2015, |
Au dernier quadrimestre 2017, la valeur des exportations de saumon norvégien a chuté de 23 %, l’augmentation de 12 % des tonnages abattus ne compensant pas la baisse des prix de 31 % en euros. La croissance comparée des apports hebdomadaires à partir d’octobre, entre 2016 et 2017, explique la descente à une période où les prix de la matière première augmentent graduellement dans l’optique de Noël. Stratégique pour la Norvège, qui doit tenir compte d’une dégradation de son économie pétrolière, l’industrie du saumon est également vitale pour les transformateurs et distributeurs européens. Sur le million de tonnes de salar exportées l’an dernier dans le monde par les Norvégiens, l’Union européenne en avale 736 000 tonnes. Sur leurs marchés historiques, les exportateurs vikings ont perdu des billes. Premier client en volumes, la Pologne a réduit ses approvisionnements à 132 000 tonnes (- 6 %) en 2017 et la France à 103 000 tonnes (-10 %). Que les Norvégiens ont compensé partiellement par des performances à l’export : +15 % au Danemark et + 8 % en Espagne. Conséquence des cours élevés à l’export jusqu’en milieu d’année 2017, la part du saumon transformé en Norvège n’a pesé que 17 % en volumes des ventes extérieures. Le poisson entier frais ou surgelé représente l’essentiel du saumon exporté. Les prévisions 2018 tablant sur une accélération des apports en Norvège et un retour à la normale au Chili, la banque Nordea considère que les corrections de prix au second semestre 2017 sont davantage structurelles que conjoncturelles. Et les analystes norvégiens anticipent une baisse en 2018. « Si les réponses du marché suivent la même tendance qu’en 2017, une croissance de 8 % de la production norvégienne pourrait faire baisser les cours de 18 % cette année, soit en dessous de 48 NOK. » Bruno VAUDOUR
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