Le Scombrus, de France Pélagique, baptisé à Concarneau

Le 25/09/2020 à 9:30 par La Rédaction

 

Filiale du groupe néerlandais Cornelis Vrolijk, France Pélagique inaugure un nouveau chalutier congélateur, le Scombrus, ce 25 septembre à Concarneau, son port d’immatriculation.

Affichant 81 mètres de long et 17,5 mètres de large, le navire usine a été construit par le chantier norvégien Havyard suite à un contrat signé en 2017. Mobilisant un équipage de 35 marins, il a engagé début août ses premières marées, remplaçant le Sandettie, navire construit en 1981, sorti de flotte. Avec le Prins Bernhard, second navire de l’armement et datant de 1983, il cible 4 espèces, le hareng, le maquereau, le merlan bleu et le chinchard, pour lesquels France Pélagique dispose d’un quota d’environ 44 000 tonnes en 2020.

Le Scombrus débarquant ses captures à Ijmuiden aux Pays-Bas, essentiellement vers les marchés africains et asiatiques avec des prix oscillant entre 30 et 80 centimes du kg, son attachement à Concarneau peut surprendre. « Représentant la 4e génération d’armateurs à la pêche, c’est un choix de cœur », souligne Geoffroy Dhellemmes, directeur général France Pélagique (environ 23 M€ de CA, 80 salariés), qui compte par ailleurs des parts dans l’armement War Raog, 3 sardiniers basés à Concarneau.

Pour le dirigeant de 37 ans, arrivé à la tête de l’armement en 2018, le Scombrus représente un bond en avant technologique avec tout d’abord, une consommation énergétique diminuée d’au moins 15 %. Second motif de satisfaction, les conditions de travail sont facilitées à travers une automatisation poussée des méthodes industrielles, en particulier sur le conditionnement et la palettisation des produits. Enfin, grâce à des machines de triage plus précises, ainsi qu’un dispositif de congélation du poisson à plaques horizontales beaucoup plus performant, le poisson gagne en qualité et en valeur.

Le baptême de ce chalutier-congélateur industriel aux fortes capacités, et sous capitaux néerlandais, suscite un mouvement de protestation de 4 organisations, Pleine Mer, Plateforme de la petite pêche artisanale, Life (Low Impact Fishers of Europe) et Bloom. Les « funérailles symboliques de la pêche artisanale » qu’elles souhaitaient organiser en parallèle à Concarneau le jour du baptême ont été interdites. Face aux critiques assénées, l’armement répond point par point, en particulier sur l’impact environnemental (document pdf en accès ci-dessous).

Bertrand TARDIVEAU

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