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Le thon rouge d’Atlantique (thunnus thynnus) est bien là. Le 4 juin, à peine 10 jours après l’ouverture de la campagne, les thoniers-senneurs français avaient bouclé leurs quotas. Une situation qui « démontre la vitalité du stock dont la reconstitution est aujourd’hui indiscutable, avec des poissons en forte abondance » se félicite l’OP Sathoan, l’organisation regroupant le plus grand nombre de navires français autorisés à pêcher le poisson bleu. « Toute la pêcherie a su se remettre en question pour assurer une pêche durable. » Après avoir rejoint les fermes d’embouche, les thons capturés à la senne en Méditerranée sont exportés principalement vers le marché japonais du sashimi « à très haute valeur économique » précise Bertrand Wendling, le directeur de l’OP Sathoan, ajoutant « se réjouir de vendre du thon rouge à l’export, ce qui participe à l'amélioration de la balance commerciale française, comme les produits de luxe ou la haute technologie. » Les métiers de l’hameçon - palangriers ou canneurs – sont, eux, loin d’avoir bouclé leur saison. Pêche artisanale pratiquée à la journée, elle permet de débarquer sur le marché français du poisson de qualité extra. Depuis plusieurs années, les professionnels se sont rapprochés des scientifiques pour éviter les prises accessoires (projet Selpal) et ont organisé la commercialisation avec des marques collectives de qualité comme « Golion » ou « Thon rouge de ligne ». Remonté vivant à bord, glacé sur place, le poisson est de plus en plus traité selon la technique de l’ikejime, qui préserve encore mieux le goût de cette chair riche. Hélène SCHEFFER
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