La concurrence, souvent vantée pour faire baisser les prix, peut aussi les faire grimper rapidement. Au bénéfice de ceux qui fournissent une matière première longtemps délaissée. Sur le marché des coproduits de la mer, l’innovation entreprise par les deux sociétés boulonnaises Copalis et Valofish a eu pour effet de multiplier par dix depuis 2008 les prix d’achat de ce qu’on appelait hier des déchets. C’est désormais un gisement de richesses recherché par la cosmétique et la nutraceutique. Fondateur de Valofish, François Meurice a même fait le pari de réserver têtes, peaux, arêtes, flancs ou morceaux de filets, à la consommation humaine. En imposant un cahier des charges exigeant aux mareyeurs contre des prix plus attractifs, il dispose de 25 tonnes par jour d’une matière première de qualité qu’il commercialise auprès de fabricants de soupes marines, de terrines de poissons ou d’arômes, sans oublier l’industrie des produits agroalimentaires intermédiaires.
Benoît LOBEZ
Retrouvez notre reportage : Coproduits marin, comment optimiser la matière première ?