Vieille de 40 ans, cette entreprise du Min de Nice, affichant son leadership en région Paca dans la distribution de poissons frais et crustacés vivants, a été littéralement décapitée. Considéré comme n° 2 en France pour les crustacés, le groupe est aussi implanté à Rungis, Milan et Dakar. En 2011, il a réalisé 300 000 € de bénéfice net et 34 M€ de chiffre d’affaires avec 50 salariés.
La nomination rapide d’un administrateur judiciaire et la désignation mi-décembre d’un manager de transition permettront-elles de maintenir l’entreprise ? « Certes, ses filiales étrangères, qui ne sont pas sous le coup de la justice française, ont été impactées. Mais, en France, nous avons remis en place l’organisation permettant son fonctionnement », précise le responsable qui n’a pas souhaité décliner son identité.
Pour les fêtes de fin d’année, MSE n’a pas pu livrer l’ensemble de ses clients de la grande distribution au niveau national. Ils ont toutefois honoré leurs contrats locaux et régionaux, représentant plus de 50 % de leur activité. « Palaces, restaurateurs plagistes, poissonniers…, la clientèle azuréenne est rassurée sur la capacité de l’entreprise à répondre à leurs attentes. »
Du côté des GMS, une seule grande enseigne nationale a interrompu le référencement de MSE. Quant aux fournisseurs historiques, ils continuent à suivre. « La société se recentre sur ses activités traditionnelles : les crustacés vivants et la marée à destination du marché local », note le manager.
Son avenir ? Trouver un repreneur au terme de sa période d’observation, fixée à 6 mois. La décision est du ressort de l’administrateur judiciaire et du tribunal de commerce de Nice. A priori, les candidats seraient nombreux. Et le transfert de l’entreprise au nouveau Min d’Azur, à l’horizon 2015, est déjà prévu.
A.-C. R
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