11 employés de Jeanne Mareyage sur 13 ont été repris avec l’entreprise. 120 |
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La Société coopérative artisanale de poissonniers professionnels (Scapp) a repris, en août, l’entreprise Jeanne Mareyage, mise en faillite. Centrale d’achat des poissonneries Corail, la Scapp était un client phare du mareyeur, spécialisé dans la découpe de filets doubles à la main. « Nous générions près de 20 % du chiffre d’affaires de Jeanne Mareyage, déclare Bernard Benassy, directeur de la Scapp. Son savoir-faire était précieux. » La Scapp est donc devenue actionnaire majoritaire, prenant 51 % du capital, le reste étant partagé entre différents poissonniers adhérents. Si entrer dans le secteur du mareyage déroge un peu aux missions de la Scapp, cela lui permet d’avoir accès à la ressource en amont. « Nous ne sommes pas là pour faire un métier de grossiste, mais il faut se préserver, poursuit Bernard Benassy. Le mareyage est malade, dans quelques années, il ne restera que des grands groupes. » Pour autant, Jeanne Mareyage restera une entité complètement autonome, dotée par la Scapp d’une nouvelle trésorerie. Le groupement des poissonniers Corail a, en parallèle, réinvesti dans du matériel et des logiciels pour moderniser Jeanne Mareyage. Pour sécuriser ses apports, l’entreprise a élargi sa zone d’achat, ajoutant deux criées bretonnes (Erquy et Saint-Quay) à ses trois criées historiques : Cherbourg, Port-en-Bessin et Fécamp. « Plus on a de criées, plus on a de produits, soutient Bernard Benassy. Le filet de merlan papillon représente 25 % du chiffre d’affaires de Jeanne Mareyage. Il faut absolument étoffer nos apports sur cette espèce et sur le tacaud. » Guillaume JORIS
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