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L’Association réunionnaise interprofessionnelle de la pêche et de l’aquaculture (Aripa) a participé pour la première fois, du samedi 22 février au dimanche 1er mars, au Salon international de l’agriculture (Sia), à Paris. Pas dans le pavillon Mer, mais dans un « village » dédié à La Réunion, mis en place par le conseil départemental. Alors que les produits de l’île sont très peu disponibles en métropole, l’Aripa a souhaité y faire découvrir les rillettes, terrines et autres préparations locales, comme le vindaye (poisson cuisiné au piment et aux épices), qui sont apparues grâce aux aides européennes. « Avant 2012 et le plan de compensation des surcoûts, il était très compliqué de trouver dans l’île du poisson frais en longe ou en steak, explique Ludovic Courtois, le secrétaire général de l’interprofession. Avec les aides, les industriels et les artisans se sont mis à la transformation de niveau 1, les longes, mais aussi de niveau 2, les produits prêts à consommer. À l’occasion des 10 ans de l’Aripa, nous avons souhaité montrer les résultats de cet accompagnement, qui a permis à la filière de se structurer, de sortir de nouveaux produits et de créer des emplois. » Les visiteurs du Sia n’ont pas pu goûter au poisson frais, qui ne pouvait être cuit sur le stand, mais à sept préparations à tartiner proposées par les adhérents de l’Aripa : de l’espadon ou du marlin fumé, des achards, des rillettes au combava ou de la spiruline. Pour l’heure, seuls les produits de l’unique industriel, Réunimer, sont un peu disponibles en métropole. L’Aripa regroupe 120 adhérents, pour une centaine de bateaux. La production de ses adhérents, quelque 3 000 tonnes par an, représente 90 % de la pêche fraîche débarquée sur l’île de La Réunion. Raphaël ORTSCHEIDT |