Le niveau d’achat de lieu noir frais qui s’était maintenu ces dernières années, a tendance à augmenter. « Il y a beaucoup de volumes cette année, ce qui permet de répondre aux circuits demandeurs : GMS, RHD et industrie », signale-t-on chez Frais embal à Boulogne-sur-Mer. Le lieu noir profite aussi des transferts de consommation liés au niveau élevé des cours du saumon. « À un degré moindre que le cabillaud qui bénéficie d’une image plus positive. Mais le lieu noir a suivi la mode du dos qui permet une meilleure valorisation », estime Karl Jóhannesson, retsponsable Viking fresh à Boulogne. Troisième espèce de poisson consommée en France, le lieu noir débarqué sous criées françaises a atteint 5 420 tonnes l’an dernier, niveau insuffisant pour satisfaire une consommation à domicile estimée à 7 500 tonnes au seul rayon frais. Si on tient compte du marché global de cette espèce en intégrant le surgelé, l’import pèse plus de 70 % du lieu noir consommé dans l’Hexagone, avec le Danemark, l’Islande, la Norvège et le Royaume-Uni comme principaux pays fournisseurs. Viking Fresh qui importe surtout des dos islandais de belle taille (300 g et +) observe des variations de prix et d’apports importants d’une semaine à l’autre : « c’est une espèce accessoire en Islande comparée au cabillaud. Il peut y avoir des pics de 3 000 caisses alors que les apports classiques sont plutôt de 300 caisses. » Côté prix, le dos islandais est compétitif : 5 €/kg, soit deux fois moins que le cabillaud. Le dos de lieu noir peut néanmoins grimper à 6,50 €, s’il y a moins de débarquements. B.V.
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Formation du prix du lieu noir Alors que le prix d’achat du poisson augmente
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