L’USINE NUMÉRIQUE, C’EST AUSSI POUR LES PME

Le 12/02/2014 à 18:15 par La Rédaction

 

Le plateau de l’usine agroalimentaire du futur proposé sur le CFIA valorisait l’usage de la 3D. Venue de l’aéronautique et de l’automobile, l’usine numérique est devenue un outil accessible aux PME de l’agroalimentaire… Dans un espace de 3 m3, les visiteurs arborant lunettes et gants équipés de capteurs pouvaient s’offrir une visite guidée dans une usine de transformation de produits alimentaires – tout droit sortis, de la criée de Lorient, en témoignent les couleurs jaunes et bleues des bacs. Un projet construit, pour l’exemple, par les sociétés Réaliz, Artefacto et Arbor Technologie. « Pour concevoir cette visite, nous pouvons utiliser les plans en trois D conçus par les architectes, précise Marc Travers, de la société Realyz. À défaut nous pouvons réaliser une modélisation pour un coût variant entre 250 et 5 000 € selon la complexité des objets présents sur un site industriel ».

À quoi cela sert de représenter virtuellement une usine en 3D ?

« À permettre à des visiteurs de visionner un savoir-faire même dans des zones critiques, répond le responsable, mais surtout à simuler des process, des flux, pour les optimiser ». Ainsi avant d’installer une nouvelle ligne dans un espace réduit, le responsable de site pourra vérifier que ses équipes pourront circuler autour. L’ergonomie d’un poste pourra être vérifiée, les gestes appris avant même l’installation du poste de travail.

Pour Gilles Nignon, Pdg d’Arbor Technologies, « ces technologies permettent de gagner énormément de temps dans les phases de préprojets comme pendant la mise en place. Les risques d’erreurs sont limités car tout le monde a la capacité de se projeter dans un plan, à taille humaine, - échelle 1, en 3D. Il en va différemment avec les plans 2 D ou à échelle réduite. » Et, selon lui, si les projets d’usine 3D peuvent revenir rapidement à un budget de 40 000 €, c’est peu eu égard aux montants investis.

Des plans faciles à corriger, un gain de temps dans l’installation, moins de frais de transport entre les équipementiers et les industriels… voilà les avantages non négligeables. Côté chiffres les retours sont encore faibles, mais Marc Travers évoque une économie de 20 % en temps comme en euros sur des projets d’investissement. Et surtout « quand les industriels se laissent convaincre, ils reviennent pour d’autres projets. » Un signe positif. Et pour réduire la facture pourquoi ne pas tenter de mutualiser. 

 C. ASTRUC

 

Pour en savoir plus sur les tendances, retrouvez notre dossier CFIA, Carrefour des solutions industrielles

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