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Les flammes ont ravagé 95 % de l’usine de saumon fumé Marine Harvest Kritsen. Basé à Landivisiau (Finistère), le site de 7 500 m2 assurait la majorité de la production de l’entreprise en France. Face à la gravité de la situation, après avoir rencontré la plupart de ses clients, le groupe, qui détient deux autres usines dans le Finistère, à Châteaulin et Plouénan, s’organise. « L’urgence à court terme est d’assurer toutes les commandes liées à la production française dans nos usines », affirme la direction dans un communiqué. Pour elle, « le pic d’activité d’octobre à décembre sera déterminant pour assurer la continuité de l’entreprise ». Les responsables de Marine Harvest Kritsen anticipent « une longue période de transition qui devrait s’étendre sur plusieurs mois ». Mais pour l’heure, ils indiquent que « toute la production est assurée par les deux autres usines de Bretagne, rien n’a été délocalisé à l’étranger ». Le groupe n’oublie pas ses salariés. Fort heureusement, les 146 employés présents sur le site au moment du drame ont pu être évacués à temps. Mais la catastrophe touche près de 400 ouvriers désormais au chômage technique, au moins jusqu’à la fin de l’année. Certains ont accepté des postes dans les deux usines finistériennes restantes, mais pour les autres, il faut attendre. Un suivi a bien été mis en place mais l’entreprise attend de connaître le montant des pertes : « Nous ne sommes pas encore en mesure de savoir ni de dire quel sera l’avenir de l’usine de Landivisiau sur le long terme, ni comment Kritsen va pouvoir s’organiser. Nous n’avons pas encore reçu toutes les informations liées aux dégâts et à la possibilité de reconstruction de l’usine. » Une question qu’il sera difficile d’étudier avant début 2019. Mais le groupe espère pouvoir annoncer un plan d’organisation de long terme fin novembre. Guillaume JORIS |
