Le groupe Mericq poursuit son internationalisation avec le rachat de l’espagnol Mariscos Wildomar, spécialiste du coquillage premium, notamment de la palourde.
Et une corde de plus à l’arc Mericq ! Sur le salon Seafood Expo Global, le groupe agenais a annoncé le 25 avril le rachat de la société espagnole Mariscos Wildomar. Basée à Irun, au Pays basque espagnol, cette entreprise est spécialisée dans les coquillages vivants et leur purification. Il s’agit principalement de palourdes japonaises (Ruditapes philippinarum) et de moules, mais aussi de coques, huîtres, praires, bigorneaux, vernix ou tellines. Les clients sont principalement des grossistes espagnols et français. La société Wildomar avait été fondée en 2008 par deux Français passionnés : Henri Izquierdo à la production et William Goulay sur la partie business. Le premier partant à la retraite, son associé a choisi de partir en même temps. « Nous avons débuté l’aventure ensemble, il était logique de la terminer ensemble ! » , explique William Goulay. « Mericq assure la relève, avec la même passion du produit, des fournisseurs et des clients » , se réjouit Bruno Sachet, directeur du groupe Mericq. Point amusant, c’est un autre binôme qui va prendre la suite : Stéphane Planes, l’acheteur de coquillages de Mericq depuis plus de 20 ans va s’installer à Irun avec son adjoint, Gildas Parmentier.
Pour Mericq, ce rachat présente un triple intérêt. Le premier est de mettre un pied en Espagne, avec cette implantation située sur un axe routier stratégique à la frontière franco-espagnole – idéale pour livrer des clients en Espagne, en France, en Italie, aux Pays-Bas et au Maroc en moins de 24 heures – et « porte d’entrée » de Mericq pour commercialiser l’ensemble de son offre de produits sur le marché ibérique. Le second est d’acquérir un nouveau savoir-faire, Mariscos Wildomar étant particulièrement reconnue pour son sourcing et ses opérations de tri et calibrage des palourdes. Après la phase de purification, le tri et le calibrage sont entièrement manuels, ce qui permet d’éliminer les palourdes vides ou mortes. « 10 personnes aux “ mains d’or ” sont entièrement dédiées à cette tâche », souligne Charlotte Abadie, directrice marketing et communication du groupe. Enfin, cette opération de croissance externe vient renforcer la filière Mericq et crée des synergies – sourcing, par exemple – avec d’autres entités du groupe, comme Kermarée (moule de bouchot de Normandie) ou Breizon (moule d’Irlande).
Fanny ROUSSELIN-ROUSVOAL