Plusieurs faiseurs sont revenus du Homarus americanus. Livrés en carton de 7 kg, ayant plus ou moins bien supporté le vol et la dépressurisation, les homards arrivaient avec de grandes disparités. « On en a fini avec le canadien en 1995, se souvient Gaël Quelivré, directeur des Viviers de Roscoff. Il fallait les remettre à l’eau et ne prendre que les bons. Ce n’était pas rentable. De toute façon, pour certains clients, ce n’est pas du vrai homard. »
« Le homard canadien est devenu un produit banalisé pour un marché de grandes surfaces, estime de son côté Ronan Sergent, directeur des Viviers d’Audierne. Il est travaillé avec une marge très faible et vendu quasiment à prix coûtant. Nous avons arrêté de le faire il y a près de dix ans pour nous consacrer à l’européen que nous traitons depuis 1962. C’est un marché de niche mais, comme pour la langouste, des consommateurs voudront toujours leur homard bleu. À tout prix. »
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