Jouer sur la température, la densité ou l’acidité de l’eau peut réduire le stress des jeunes poissons et augmenter la part des femelles dans les fermes. La station Ifremer de Palavas-les-Flots (Hérault) mène des tests sur le bar dans le cadre du projet 3S (seabass, sex and stress). Les aquaculteurs pourraient en tirer profit car les femelles sont généralement minoritaires dans les élevages, or elles ont une croissance plus rapide que celle des mâles. Les scientifiques suivent une hormone produite par les poissons en cas de stress, le cortisol. Les essais portent notamment sur des larves soumises à une lumière bleue apaisante et une densité plus faible.
« Nous effectuons régulièrement des prélèvements en mesurant de manière innovante le taux de cortisol, notamment dans les écailles et l’eau », précise Benjamin Geffroy, chercheur en physiologie-écologie à Palavas et membre de l’unité mixte de recherche Marbec.