Larissa BalAkireva, |
4 partenaires NovoCib fait partie du projet |
Développé depuis 2012, le kit fraîcheur de NovoCib « permet d’avoir une base de données de plus en plus fiable dans l’évaluation des degrés de fraîcheur du poisson », explique Larissa Balakireva, la responsable de la start-up et créatrice du kit. Le test s’appuie sur trois enzymes issues de la dégradation des nucléotides dans le muscle du poisson : IMP (au goût de poisson frais), puis inosine et hypoxanthine, dans les ultimes phases de l’altération. La réaction, issue du jus du poisson après à peine 30 minutes de cuisson, aboutit à une gradation colorimétrique, clairement rouge quand l’hypoxanthine est dominante. « Nos indicateurs permettent d’obtenir une réponse fiable en cas de doute, précise Larissa Balakireva, lorsque l’agréeur ou le responsable qualité a des trous dans sa raquette d’analyse. » Poissons reçus dans des emballages rigides, opaques ou sous vide, filets plus ou moins glacés, coquillages crus décortiqués, découpes parfois aléatoires, ces cinq années d’analyses ont permis de graduer les variations après le stade de l’ultra-fraîcheur. Ce qui permet aussi de définir une durée de conservation plus précise. Après la reconnaissance de grandes enseignes, NovoCib espère motiver les sociétés d’import pour des auto contrôles de routine qui ne demandent pas de labo pointu. Installée à Lyon, l’entreprise vient de se développer en ouvrant une antenne à Haliocap, la pépinière d’entreprises de Boulogne-sur-Mer. Elle est soutenue par le pôle de compétitivité Aquimer et suivie par l’Anses. « La méthode pourrait être appliquée sur des produits décortiqués, transformés, surgelés, décongelés, ou sur les coproduits », juge ainsi le pôle Aquimer. La start-up pour développer la fabrication du kit à plus grande échelle. Hélène SCHEFFER |