Avec Daniel Lejuez,
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Océalliance : 31 000 t de poisson par an 520 collaborateurs |
C’est une première appelée à se renouveler : le mareyeur Océalliance a pris des parts dans la pêche pour financer des navires et préserver l’approvisionnement de Marée du Cotentin. À Cherbourg, Daniel, Frédéric et Pierric Lejuez, trois générations de pêcheurs, ont reçu en mai et juin leurs nouveaux chalutiers-coquilliers de 16 mètres, les Welsh Rock et Glendower. Ils remplacent des 22 mètres plus anciens et permettent une reconversion vers le chalut de fond et la coquille Saint-Jacques, tout en gardant le pélagique. Nécessaire après les restrictions sur le bar, qui pesait 40 % de leur chiffre d’affaires. « Ma force et mon handicap, c’est que 70 % de mon équipage est de ma famille », confiait alors Daniel Lejuez, prêt à rebondir même après 58 ans de métier. L’investissement de 3,5 millions d’euros n’aurait pas été possible sans la création de la SAS Lejuez Fisheries Company, avec au capital l’Armement normand et le mareyeur Océalliance, avec 25 % des parts. Son entité locale, Marée du Cotentin, dépend pour environ 10 % des débarques de la famille Lejuez. « Il s’agit de sécuriser nos approvisionnements, nous avons la priorité d’achat pour toute la débarque, explique Guénolé Merveilleux, président d’Océalliance. Et cela contribue au renouvellement des flottilles et pérennise le métier. Nous voulons contribuer au développement économique des ports. » Le groupe a un fort ancrage territorial, de Boulogne à Arcachon, et entend bien développer les prises de participation, « surtout sur des espèces stratégiques » : lotte, sardine, tourteau, sole, seiche, dorade… « Le poisson des côtes françaises représente 80 % de nos produits. » Océalliance étudie déjà d’autres opportunités de partenariats. À suivre ! S.L.R.
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