La campagne sardinière a bien commencé à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
C’est une bonne nouvelle pour l’espèce phare du port vendéen, qui se hisse d’ordinaire à la première place en chiffre d’affaires annuel de la halle à marée. « C’est du beau boulot », lâche un matelot du chalutier Bozo, qui travaille avec le P’tit Lou au large de la côte vendéenne. Les armements semblent trouver le poisson dans les parages classiques. « Ce matin, c’était à une heure de route du port », poursuit le marin-pêcheur.
Gros avantage cette année par rapport à 2021 : « Les bateaux trouvent de la sardine pure », observe David Blanconnier, le responsable de la criée gérée par la Société d’économie mixte des ports du pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. En clair, il n’y a quasiment pas de tri pour les producteurs, ce qui avait en revanche été le cas en 2021. La sardine peut en effet facilement être mêlée à d’autres espèces ou d’autres calibres de poisson. La campagne 2022 a été entamée avec du petit poisson et la sardine n’a réellement atteint le taux de graisse requis pour la conserverie qu’au mois de juin. En quatre mois de campagne, l’année 2022 est meilleure en tonnage avec 295 tonnes débarquées à la criée de Saint-Gilles contre 270 tonnes à la même période en 2021. En juin 2022, ce sont déjà 115 tonnes qui ont été absorbées par le marché de l’usine. Une note encourageante, mais l’été est la période déterminante pour le petit poisson bleu. Il peut se débarquer jusqu’à près de 4 000 tonnes par an à Saint-Gilles dans les bonnes années, comme en 2018. En 2021, en revanche, il avait fallu se contenter de 1 000 tonnes de sardine. En début de campagne, trois paires de chalutiers pélagiques étaient déjà armées pour la pêche à la sardine. Mais la flottille est appelée à se renforcer à la faveur de la haute saison, au cœur de l’été.
Retrouvez la fiche espèce de la sardine sur le site du Guide des espèces PDM.
Jean-Marie LE PROVOST