L’affaire date du 21 mars dernier, lorsque les gardes-côtes libériens arraisonnent, avec le soutien de l’ONG Sea Shepherd, le chalutier surgélateur Star Shrimper XXV dans les eaux du Liberia. Détecté par radar alors qu’il provenait des eaux ivoiriennes, le navire sous pavillon nigérian était en pêche active de crevettes, selon Sea Shepherd, sans permis de pêche libérien, infraction grave d’après les autorités du pays.
Le navire arrêté appartient à la flotte de 72 surgélateurs de l’armement Atlantic Shrimpers Ltd (ASL) certifié Friend of the Sea pour la pêche de grosses monodon. Grâce aux mesures prises pour éviter les captures involontaires de tortues, ASL exporte aux États-Unis. En Europe, la société néerlandaise Primstar est le partenaire commercial de l’armement et la France, son principal marché.
En réponse à l’accusation des autorités libériennes et de Sea Shepherd, ASL apporte les éléments suivants : « Bien qu’ASL ait émis quelques réserves concernant cette allégation, la société a décidé de payer une amende administrative aux autorités libériennes sans audience au tribunal pour garantir la libération du navire et le retour en toute sécurité de l’équipage à Lagos, au Nigeria ». L’enquête interne à l’armement précise que le navire était autorisé à pêcher dans les eaux ivoiriennes et son capitaine « est convaincu qu’au moment de son arrestation, le navire n’avait pas franchi la ZEE libérienne ». Tirant conclusion du différend avec les gardes-côtes libériens, ASL a équipé une partie de sa flotte de système de positionnement (VSM) en coordination avec les autorités nigériennes.
B. V.