Évolution de la valorisation
Source : groupe Le Garrec La transformation du concombre de mer permet à Pêcheurs du Nord de réaliser une forte plus-value. L’entreprise employait 25 emplois équivalent temps plein la saison dernière et compte monter à 35 cette année.
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Le Cap Marie a lancé la saison de la pêche à l’holothurie le 10 juin, à Saint-Pierre et Miquelon. Le chalutier de l’armement Pêcheurs du Nord (groupe Le Garrec) dispose cette année de 445 tonnes de quotas, sur les 1 300 définis cette année. Mais l’entreprise ne s’arrête pas à la pêche. Pêcheurs du Nord possède l’unique usine de transformation de l’île. Depuis l’année dernière, un arrêté oblige l’ensemble des pêcheurs d’holothurie à débarquer leurs quotas sur l’archipel. Le groupe rachète donc l’intégralité de la pêche effectuée par les bateaux français et les transforme dans son atelier des Pêcheries Paturel. « Il est normal que les produits pêchés dans les eaux françaises profitent au territoire », affirme Tony Hélène, le directeur général. Pêcheurs du Nord s’est engagé à payer les concombres de mer au même prix que les cours en vigueur au Canada, l’ancien lieu de débarque des chalutiers. Depuis l’année dernière, l’atelier Paturel est capable de réaliser la première transformation. Cette année, l’atelier a investi dans une chaîne d’éviscération, ce qui lui permet d’atteindre un nouveau stade dans la transformation du concombre de mer. « Notre partenaire canadien nous aide à acquérir les compétences pour maîtriser l’intégralité de la chaîne de transformation, indique Tony Hélène. Nous prévoyons d’être totalement autonomes d’ici à trois ans. » Cette valorisation est très lucrative pour l’entreprise qui n’a pas souhaité dévoiler le prix de vente au kilo. Mais son chiffre d’affaires parle de lui-même, il a doublé entre 2017 et 2018, grâce à la transformation du concombre de mer. Guillaume Joris
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