Poissonnerie Moulin Marée

port de pêche de Keroman
Lorient (Morbihan)

3 salariés (ETP)
CA : nc
Surface : 120 m²

Prenez une caisse et des gants à l’entrée, et c’est parti ! Le client se sert dans les bacs de marée qui remplacent les étals.
Impressionné ?
Les moins téméraires peuvent appeler le personnel à l’aide pour saisir les crustacés bien vifs. Seules les langoustines vivantes et les crevettes sont servies à tous, juste avant la caisse.

Nathalie Cluquel (à droite) est l’employée de la poissonnerie. Mais trois ou quatre autres femmes de l’atelier de marée comme Marie-Annick Kerner (à gauche) se relaient à ses côtés, pour conseiller, emballer, peser et encaisser.
Le samedi, l'un des deux cogérants, Mariline Moulin ou Jean Besnard, vient en renfort à la caisse. Le poisson acheté peut être préparé (fileté, écaillé…) à l’atelier.

Du poisson sous les pavés de mai 1968 ? La grand-mère Moulin triait une caisse de plies devant son atelier lorsque des ouvriers de l’arsenal, en grève, l’abordent pour en acheter. C’est dans ce contexte de pénurie que naît l’idée de créer un point de vente au détail à côté de l’activité de grossiste.

Mise aux normes en 1996, la salle de poissonnerie, contiguë à l’atelier de marée et au bureau, n’ouvre que le matin. Le mode d’emploi n’a pas changé : le client déambule à sa guise, parmi une offre de poissons entiers, surtout côtiers, complétée de filets d’espèces hauturières, de crustacés et coquillages. Le rapport qualité prix, très attractif, pousse les habitués, souvent des cuisiniers, à revenir fréquemment.

Vitrine commerciale, la poissonnerie contribue pour 8 à 15 % du chiffre d’affaires de Moulin Marée à Lorient. Un plus non négligeable pour la SA Moulin-Besnard, qui dispose de deux autres entités, Moulin Loctudy et la Sofilor. Surtout, elle permet au mareyeur de dialoguer et d’échanger avec les consommateurs.

Reportage : Lionel FLAGEUL