À savoir La réflexion de la Carsat touche aussi bien |
Qu’ils soient ambulants ou en boutiques, les poissonniers sont soumis à de nombreux risques professionnels. Alertée par l’Union nationale de la poissonnerie française, la Carsat Bretagne, Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail, a travaillé sur le sujet. Parmi les premiers risques identifiés : celui de la route. « Les déplacements quotidiens de 120 à 180 kilomètres sont fréquents chez les poissonniers pour aller chercher les produits de la mer en criée, indique Isabelle Rimbault, contrôleur de sécurité de la Carsat. Or les risques d’accidents sont accrus par les heures à laquelle sont réalisés les trajets et par l’usage de véhicules pas toujours adaptés à la charge. » Plus classique, dans l’univers de la marée, les troubles musculo-squelettiques liés à la manutention des bacs de criées et de la glace sont fréquents, même si peu déclarés. « Nombre de poissonniers sont issus de familles de poissonniers. La dureté du métier est intégrée et rares sont les gens qui se plaignent. De plus, il s’agit souvent de petites structures familiales où l’on n’a pas pour habitude de déclarer un problème de santé comme maladie professionnelle. » Dans son guide, la Carsat, présente des outils de manutention adaptés, évoque les questions à se poser pour organiser les flux et les bâtiments pour les utiliser, recommande l’installation d’étals déjà réfrigérés pour limiter les besoins en glace. La réduction des manutentions est alors importante, tant le matin pour installer l’étal que le soir pour le nettoyer. « C’est particulièrement vrai, avec de la glace paillette », souligne Isabelle Rimbault. Mais ce guide riche en conseils n’est pas la seule aide que peut fournir la Carsat. Elle peut accorder aux entrepreneurs un accompagnement technique et financier à hauteur de 40 000 euros pour réduire les risques inhérents au métier et lui redonner de l’attractivité.
C.A. |