Production mondiale de poulpe Les captures de la Chine ont varié de 110 000 à 130 000 tonnes entre 2008 et 2017, avec le pic en 2015 et le seuil bas en 2017. Mais même en 2017, le pays demeurait le principal producteur, devant le Maroc.
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L’observatoire européen des marchés des produits de la pêche et de l’aquaculture (Eumofa), a livré au mois de juin une étude sur le poulpe (Octopus vulgaris) dans l’Union européenne. Elle analyse la structure des prix dans la chaîne d’approvisionnement du poulpe, en frais, décongelé et cuit. Elle zoome sur l’Italie, l’Espagne et la Grèce, trois des quatre principaux pays producteurs en Europe. Sachant que sur les plus de 400 000 tonnes de captures globales recensées par la FAO en 2017, l’UE en représente uniquement 7 %. L’essentiel est capté par la Chine, le Maroc, la Mauritanie et le Japon. À noter que si la production mondiale augmente régulièrement, croissant de 12 % entre 2008 et 2017, celle de l’UE a dans le même temps chuté de 40 %. L’Europe est donc devenue une grande importatrice (plus de 100 000 tonnes et d’un milliard d’euros en 2018), particulièrement du Maroc et de la Mauritanie. L’Espagne et l’Italie constituent les principaux clients. Ils sont aussi les plus grands consommateurs européens, avec le Portugal, la Grèce et la France. La demande mondiale, boostée par l’Espagne, les États-Unis et le Japon, a conduit à une augmentation significative des prix à l’importation en UE, passés de 5,62 €/kg en 2012 à 9,56 €/kg en 2018. Les Européens ont avalé 27 910 tonnes de poulpe frais en 2017. Côté consommation, ce sont les Grecs qui apprécient le plus l’espèce en frais, suivis par les Italiens qui absorbent aussi beaucoup de poulpe décongelé et importé. En Espagne, on trouve en supermarché, du congelé débarqué espagnol ou du cuit et réfrigéré marocain. Sous ces différentes formes, les prix au consommateur s’étalent de 13,50 à 30 €/kg. Dominique GUILLOT
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