« En Normandie comme ailleurs, le mareyage compte de moins en moins d’acteurs. Les entreprises disparaissent ou sont rachetées lorsqu’il n’y a pas de succession familiale », indique Damien Levallois, président de l’UMF. De fait, Benoît Vidal Giraud, directeur général de ViaAqua, révèle des chiffres inquiétants puisqu’entre 2009 et 2015 plus de 120 entreprises de mareyage ont disparu. L’Hexagone n’en compte plus que 246, dont plus de la moitié réalise moins de 3 M€ de chiffre d’affaires. Pas surprenant alors que, pour Damien Levallois, « le mareyage tel qu’il a existé, où l’on achetait le produit avant de le mettre en caisse pour le revendre avec une marge, est voué à disparaître ». Pour lui, entre l’ouverture des achats sous criées, « les mareyeurs doivent offrir plus de services en termes d’élaboration de produits comme en matière de conditionnement ».
Un point de vue partagé par certains mareyeurs, interrogés par le cabinet Odyssée Développement, début juin 2016. « La transformation sera, selon 54 % d’entre eux, beaucoup plus importante dans leur activité d’ici 5 ans », indique Leslie Widmann, directrice générale du cabinet de conseil. Mais cela n’ira pas forcément plus loin que de la découpe à façon, comme vous pourrez le découvrir dans notre débat sur les opportunités des poissons de nos côtes aujourd’hui, où PdM publie l’intégralité de l’enquête d’Odyssée Développement. Un point dommageable pour Benoît Vidal Giraud, directeur général de ViaAqua, qui estime que les opportunités à prendre sont aussi dans l’exploration du refresh.
Dans ce dossier réservé à nos abonnés ou disponible pour un tarif de 3,99 € retrouvez –
- Les nouvelles opportunités de marchés pour les poissons de nos côtes
- Le zoom sur le visage du mareyage et l’étude complète d’Odyssée Développement
- L’importance d’innover.