Avec 4 350 robots installés en 2010, l’industrie agroalimentaire ne représente que 4 % du marché des robots dans le monde. Pourtant, si ces nouveaux outils sont restés cantonnés à l’industrie automobile puis à l’électronique, les chiffres s’affichent régulièrement à la hausse dans l’agroalimentaire.
Depuis un moment, on les trouve en fin de lignes pour assurer des opérations de chargement/déchargement et d‘emballage. Ils saisissent facilement des produits sur une ligne et sont parfaits pour monter des palettes et préparer des commandes.
Face à de haute cadence au cours d’opérations rapides et répétitives, ils ont la capacité de travailler en permanence.
Outils complexes, qui mêlent mécanique, informatique et électronique, les robots remontent néanmoins dans la chaîne de production : polyarticulés (à 4 ou 6 axes), voire « delta » ou « araignée », avec des bras légers et rapides, on les retrouve de plus en plus près des produits nus, dans les secteurs de la viande ou de la laiterie particulièrement.
Cette immersion dans les secteurs alimentaires s’accompagne d’amélioration en termes d’hygiène, de capacité à encaisser les rudes contraintes du nettoyage ou d’évolution dans des milieux humides et salés. Ils sont donc en inox, affichent des taux d’étanchéité supérieurs, s’habillent de housses et tournent grâce à des graisses alimentaires.
Les développements technologiques, tels que les performances liées à la vision (couleur, 2 ou 3D…), autorisent de nouvelles fonctionnalités. Ils peuvent, par exemple, calibrer, trier et peser des huîtres, du poisson entier, des filets ou des darnes.
Pour ensuite les déposer délicatement dans leurs conditionnements qu’ils ne restent plus qu’à fermer. Les robots peuvent aussi étêter et éviscérer des sardines.
Avec des interfaces homme-machine toujours plus simples, des applications multipliées et des ventes en augmentation qui font baisser les coûts, les robots n’ont pas fini de mettre les bras dans nos assiettes. Les constructeurs annoncent un retour sur investissement entre 18 et 36 mois selon le temps de fonctionnement au quotidien.
D.GUILLOT